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Angleterre et Ecosse - Juillet 2012

Etape 37 - La ville universitaire de Cambridge

Mardi 17 juillet 2012. Retour à Cambridge***. 15 ans après ma dernière visite. Parfum de nostalgie. Aurèle mariée, et moi en passe de l'être. Une éternité. Et les fantômes qui passent à travers la rue principale qui sillonne entre les universités. Retour à Cambridge. Rien n'a changé. Les facultés dressent leurs façades médiévales comme elles n'ont jamais cessé de le faire. Les étudiants remontent les rues à vélo ou par grappes d'amis. Rires, cris et chuchotements. Les silhouettes s'étendent le long des pelouses impeccables. Fleurons de la jeunesse anglaise alanguis sous le soleil. Rumeurs des langues étrangères. Rien n'a changé. Le monde entier se croise et s'entrechoque à Cambridge. Carrefour du savoir et des civilisations. La vie douce de Cambridge. Nostalgie.

Il se dégage de la ville une atmosphère campagnarde et provinciale. Les collèges se dressent au-dessus de leur cour tapissée de pelouses vertes. Les parcs à l'arrière des facultés déroulent leur tapis de verdure jusqu'à la rivière qui sillonne la ville. Les bateaux remontent la rivière. Pas d'industrie, pas de pollution, seulement des arbres et des collèges, des pelouses, des ponts et des étudiants turbulents. Des vélos partout.

Port intérieur important au moment des Romains, Cambridge prit son essor avec l'arrivée des Vikings et des Normands. Au XIIe siècle, des établissements religieux ont déjà ouvert plusieurs lieux d'étude. En 1209, un groupe d'étudiants fuyant les émeutes d'Oxford, arrivent à Cambridge. Mais il faut attendre 1284 pour voir la fondation du premier collège : Peterhouse. D'autres collèges voient le jour à partir du XIVe siècle grâce à leur riches bienfaiteurs issus de la noblesse et du clergé. Des tensions apparaissent bientôt entre la cité et la ville universitaire. Aujourd'hui, la ville universitaire réputée pour être à l'avant-garde de la recherche scientifique (90 Nobel depuis sa création), abrite quelque 18.000 étudiants, dont 25 % d'étrangers. L'université compte 31 collèges et des milliers de maisons pour loger ses étudiants. Ceux-ci ne doivent pas habiter à plus de trois miles du centre de Cambridge...

On commence naturellement la visite par le chef-d'oeuvre de Cambridge, l'incontournable King's College***, dont seuls les jardins et la chapelle se visitent. Fondé en 1441 par Henri VI, le King's College était destiné au départ à 70 enfants pauvres issus de Eton College, une autre fondation du roi. Une bonne partie de la ville médiévale fut détruite pour permettre sa construction. Henri VI voulait que ce collège et sa chapelle soient les plus beaux d'Oxford et Cambridge réunis. Il fut achevé sous Henri VIII, au début du XVIe siècle. Aujourd'hui, le King's College compte 600 étudiants et plus de cent tuteurs.

Mais le King's College vaut surtout pour sa chapelle gothique***. Sa construction débuta en 1446, mais fut stoppée par la Guerre des Deux Roses, de 1455 à 1485. Elle ne fut achevée que 100 ans plus tard. La finesse de sa voûte et la beauté de ses vitraux sont à couper le souffle. La voûte fut taillée au sol avant d'être hissée à 24 mètres de hauteur. Les vitraux ont été réalisés par des artistes flamands. Sur quelques bas-reliefs, on retrouve les armoiries de Tudors, avec la herse et la rose. A voir également L'Adoration des Mages de Rubens dressé sur l'autel offert en 1961 par les Soeurs de Louvain en Belgique...

A deux pas de King's College, en allant vers le centre, voici Trinity College***, le plus grand collège de Cambridge. Léa admire le spectacle. "Ce serait bien si tu pouvais faire tes études, ici ?" "Mouais..." Bon, ok, n'insistons pas ! Fondé au XVIe siècle par Henri VIII, six semaines avant sa mort, Trinity College rend justement hommage au roi Tudor dont la statue trône au-dessus de la porte principale... Un jour de fête, un étudiant retira le sceptre de la main droite du roi et le remplaça par un barreau de chaise, qui s'y trouve toujours ! A l'intérieur de la grande cour ceinturée de bâtiments gothiques, on s'arrête bien évidemment devant la Clock Tower. La porte donne accès à la chapelle commandée par Marie Tudor en hommage à son père. A l'intérieur, trônent les statues des anciennes gloires du Trinity College, dont le poète Tennyson, le philosophe Francis Bacon ou encore le mathématicien Isaac Newton.

Enfin, dernière grande étape de cette courte matinée passée à Cambridge (on doit reprendre la route de Douvres pour embarquer dans le ferry...) : St John's College***. Peut-être le plus beau des collèges de Cambridge, situé entre les deux rives de la Cam River, ses deux ailes étant reliées par le Bridge of Sighs, réplique du Pont des Soupirs de Venise... On accède au collège par la porte principale qui date de 1516, chargée de dorures et de la statue de Margaret Beaufort, mère du roi Henri VII, entourée d'animaux mythologiques et d'une statue de saint Jean l'Evangeliste. Puis c'est une succession de cour entourée de bâtiments de la Renaissance, tous plus élégants les uns que les autres, dont le fameux Combination Room, où les Alliés élaborèrent les plans du Débarquement du 6 juin 1944. Après quoi, on traverse enfin le fameux pont des Soupirs et on admire les bateaux qui remontent la Cam River chargés de touristes et d'étudiants en goguette. Tout le charme de Cambridge est résumé ici. La ville à la campagne et un décor de conte de fées. Magique. Même Léa n'en revient pas. C'est dire !

Malheureusement, il est l'heure de quitter ce lieu paradisiaque. Le ferry du retour pour la France nous attend, et la route pour Douvres est encore longue. Au moment de quitter l'Angleterre, la gorge est encore serrée. Léa jette son regard dans le vert de la mer du Nord, tandis que je claque mes derniers euros dans l'achat de bouteilles de whisky écossais. Souvenirs d'Angleterre. Je reviendrai, c'est promis.

 

 

 

 

 
 
 

 
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